Le projet de réforme des retraites du gouvernement prévoit le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans et allonge la durée de cotisation à 43 ans.
Le 19 janvier dernier, près de 2 millions de personnes ont manifesté contre cette réforme. Ce niveau de mobilisation, l’unité syndicale inédite depuis 12 ans, et le soutien populaire dont il bénéficie témoigne à lui seul de l’ampleur du rejet de cette réforme.
Après tout, le candidat-président Emmanuel Macron ne déclarait-il pas lui-même, en 2019 : « franchement ce serait assez hypocrite de décaler l’âge légal [de départ à la retraite]. Quand aujourd’hui on est peu qualifié, quand on vit dans une région en difficulté industrielle, quand on est soi-même en difficulté, qu’on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! C’est ça la réalité de notre pays. ».
Pour rappel, 29% des hommes les plus pauvres sont déjà morts à 64 ans, contre 6% des plus riches. Le taux d’emploi s’effondre de 33% après 60 ans. Oui, Monsieur le Président, « c’est ça, la réalité de notre pays ».
Quant aux arguments budgétaires avancés par le Gouvernement pour justifier cette réforme, ils sont largement remis en cause par les rapports du COR sur lequel le Gouvernement prétend pourtant fonder son action. Si nous nous réjouissons que nos dirigeants semblent s’être enfin découvert des capacités d’anticipation, nous les encourageons donc à se baser sur « la réalité de notre pays » plutôt que sur leur doctrine.
Des municipalités se mobilisent !
La Coop’ (coopérative des élus communistes, républicains et citoyens) a lancé le 24 janvier dernier un appel à la mobilisation des élus aux côtés des syndicats et des forces politiques de gauche lors de la journée nationale du 31 janvier.
À l’échelle nationale, de nombreuses équipes municipales de ville de toute échelle, de Tourville-la-Rivière à Paris, rejoignent la démarche. Parmi eux, à l’instar de Saint-Capraise de Lalinde, Baneuil, Saint-Léon-sur-L’Isle, Trélissac… le Maire de Boulazac Isle Manoire et son équipe.
Ce mardi 31 janvier, le Maire et la municipalité de Boulazac Isle Manoire prendront toute leur part dans ce combat dans l’intérêt des administrés et pour la justice sociale pour laquelle la municipalité s’investit chaque jour : l’Hôtel de ville sera symboliquement fermé et une motion sera proposée au Conseil municipal du 1er février.
« La réforme des retraites ne doit plus être l’antichambre de la mort, mais une nouvelle étape de la vie », disait Ambroise Croizat, ministre communiste fondateur de la Sécurité sociale, dans une France d’après-guerre affaiblie et à reconstruire.
À Boulazac Isle Manoire, nous restons mobilisés pour défendre les citoyens face aux crises multiples.