Le Service régional d’Archéologie de la Direction régionale des affaires culturelles de Nouvelle Aquitaine a publié au mois de mars le Bilan scientifique 2018, qui présente les résultats notables de la recherche archéologique des douze départements d’Aquitaine, commune par commune.
Dans ce pavé de plus de 500 pages, 8 concernent les résultats des fouilles entreprises sur Boulazac Isle Manoire. Ce sont à chaque fois des fouilles préventives en vu de travaux. Et celles-ci ont confirmé la trace d’activités humaines remontant au Magdalénien inférieur (dernière phase du Paléolithique supérieur européen, comprise entre environ 17 000 et 12 000 ans avant notre ère).
Entre le château du Lieu-Dieu et la ZAE du Grand Font à Saint-Laurent-sur-Manoire, on a retrouvé des traces de l’aqueduc gallo-romain qui alimentait la ville antique de Périgueux, et dont la présence était connue depuis la première moitié du XIXe siècle. Un peu plus au nord du Lieu-Dieu, une zone de 3 m sur 3 pourrait correspondre à un petit bâtiment qui serait, selon le mobilier trouvé avec les restes de torchis effondrés, de période préromaine.
Au Ponteix, des pierres taillés (artefacts lithiques) prouvent la présence d’activités domestiques variées, mais aussi de production de ces pierres taillées, dont la moyenne de datation est de -21 600 ans.
Sur la zone de Landry II, où les premières découvertes datent de 2011, certaines pièces attentent de la présence d’une activité humaine remontant au Paléolithique supérieur, tout comme route de Jaunour, sur l’emprise du groupe scolaire Yves Péron. Si Boulazac Isle Manoire, en ce XXIe siècle, fait partie des villes et villages où il fait bon vivre, visiblement, pour les hommes et femmes préhistoriques aussi le coin était accueillant, avec la rivière, la plaine…